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Qu'est ce que l'ostéopathie?
« L’ostéopathie est l’art de diagnostiquer et de traiter par les mains les dysfonctions de la micro mobilité des tissus du corps, qui entraînent des troubles fonctionnels pouvant perturber l’état de santé ». (Définition extraite du Référentiel de la Profession d’Ostéopathe)
Il s’agit d’une thérapie à la fois préventive et curative.
L’ostéopathie est un art de soigner exclusivement manuel, complémentaire de la médecine allopathique. Elle repose sur l’anatomie, la biomécanique et la physiologie.
Sa pratique requiert des compétences de toucher, de justesse et de précision.
L’ostéopathie s’adresse au patient dans sa globalité. Chaque individu est une entité formée d’un système musculaire et squelettique, d’un système neurovégétatif, d’un système viscéral, d’un système vasculaire, mais aussi d’un système psychique. Le praticien investigue l’ensemble de ces systèmes à chaque séance car ils interagissent de façon permanente.
Le corps est doté d’une capacité innée d’auto-guérison qui lui permet de se remettre d’aplomb malgré de nombreux traumatismes physiques ou psychiques. Mais au-delà d’une certaine limite, l’organisme ne parvient plus à se soigner lui-même. C’est à ce moment que l’ostéopathe intervient afin de rétablir la situation et permettre au corps de s’autoréguler à nouveau.
Elle se base sur l'idée que toute perte de mobilité naturelle des organes les uns par rapport aux autres induit des dysfonctionnements pouvant provoquer un déséquilibre de l’état de santé.
Elle est fondée sur la recherche des liens de cause à effet entre les dysfonctions mécaniques et les troubles en résultant.
L’objectif de l’ostéopathe est donc la conservation ou la restauration de la mobilité des différentes structures de l'organisme. C’est cette mobilité qui régit les mécanismes d’autorégulation qui permettent à l’organisme de retrouver son équilibre, favorisant aussi les défenses naturelles.
Histoire de l'ostéopathie
Les mains ont toujours été un outil précieux pour aider l’homme
à soulager les souffrances corporelles. Pour cette raison, la médecine manuelle est probablement aussi
ancienne que l’humanité.
Elle a été développée de manière instinctive et a évolué sous diverses formes au cours des différentes époques, mais
c’est au XIXe siècle que le terme « ostéopathie » est créé par le Docteur Andrew Taylor Still, aux États-Unis.
A.T. Still, ne pouvant plus faire face au nombre croissant de demandes de traitements, enseigne l’ostéopathie à ses
cinq enfants, il montre ainsi que l’ostéopathie est transmissible par l’enseignement et qu’il ne s’agit pas d’un don.
Puis il fonde officiellement en 1892 l’American School of Osteopathy, premier collège
d’ostéopathie, à Kirksville (Missouri).
W.G. Sutherland, élève de la première école d’ostéopathie découvre l’ostéopathie crânienne.. Il publie ses premiers
articles en 1930.
L’ostéopathie se développe ensuite en Europe, avec J.M. Littlejohn, élève de Still, qui implante à Londres la « British School of
Osteopathy » en 1918.
Puis Paul Geny ouvre en France l’ « Ecole Française d’Osteopathie » en 1950, mais subissant
diverses pressions il est contraint de s’expatrier en Grande-Bretagne on il fonde l’ «Ecole Européenne d’Ostéopathie » en 1960
avec J. Wernham (élève de Littlejohn).
Entre 1950 et 1960, différentes organisations se structurent en France. Elles font venir
des professeurs du Royaume-Uni et des Etats-Unis. L’enseignement s’organise, et l’action des ostéopathes est
progressivement reconnue par les patients et le monde médical.
Le registre des ostéopathes de France est créé en 1981.
La profession d’ostéopathe est légalement consacrée en France le 4 mars 2002.
Le 27 mars 2007 : Publication au journal officiel des décrets d'application régissant la profession d'Ostéopathe
Aujourd'hui, l'Ostéopathie moderne intègre les concepts et techniques des trois grands "courants" :
Structurel, Crânien, Viscéral.
Limites de l'ostéopathie
Toutes les pathologies ne sont pas accessibles aux possibilités de l'ostéopathie.
Elle intervient en complément de la médecine allopathique et ne propose pas de guérir les maladies dégénératives
(cancer, sida, sclérose en plaque, parkinson, etc.), les maladies génétiques (mucoviscidose, myopathie, etc.) pas plus que les maladies
infectieuses ou les fractures.
Cependant, même si l'ostéopathie ne peut avoir d'action sur ces affections,
elle peut avoir une action sur leurs conséquences, en particulier la douleur, par libération des tensions des structures environnantes.
Dès lors, l'ostéopathie ne sera plus une thérapie curative mais une thérapie
palliative complémentaire qu'il ne faut pas négliger.
L’ostéopathie pour qui ?
Un ostéopathe, au même titre qu’un homéopathe ou un acupuncteur, traite
un patient et non un symptôme. Dans cette mesure, il est plus aisé d’étudier
“qui” l’ostéopathe soigne, plutôt que “quoi”. La réponse est simple : tout
le monde. L’ostéopathie est une thérapie douce qui s’adresse à tous, du
nouveau-né aux personnes âgées. Elle s’adapte à chaque patient en fonction
de son âge, de ses antécédents, et de son motif de consultation. C’est
pourquoi il n’existe pas deux traitements identiques malgré une
symptomatologie similaire.
L’accouchement constitue l’un des premiers traumatismes vécus par le
nouveau-né. Qu’il soit trop court ou trop long, naturel ou provoqué, ou
encore assisté ou non par des forceps ou une ventouse, il influence la
mobilité des os du crâne qui ne sont pas encore soudés entre eux
(fontanelles). Le bébé pourra alors présenter des troubles du comportement
(hyperactivité où apathie), des troubles du sommeil, des troubles digestifs
(régurgitation, ballonnements), des troubles de la succion, des troubles
O.R.L. (otites, rhinite, sinusite), etc. Ces troubles peuvent apparaître des
les premiers jours mais aussi se manifester plus tardivement. C’est pourquoi
un bilan post-natal précoce (dans les premiers jours ou semaines) est
conseillé, même en l’absence de symptômes apparents.
Le nourrisson peut présenter de nombreux signes physiques ou psychiques
qui expriment cet état de tension.
Voici une liste de signes qui peuvent amener à consulter un ostéopathe :
-
Torticolis, certaines
asymétries physiques du crâne (plagiocéphalie) ou du corps, strabisme ;
-
Utilisation de forceps ou ventouse ;
-
Régurgitations, vomissements ;
-
Accouchement difficile :
enroulement du cordon, siège, césarienne, passage difficile, prématurité ;
-
Troubles digestifs :
diarrhée, constipation, colique, tortillements ;
-
Troubles de la succion ;
-
Cris, pleurs, irritabilité, agitation, troubles du sommeil ;
-
Troubles ORL chroniques (otites, nez qui coule, bronchites...).
Le thérapeute travaille principalement sur l’axe cranio-sacré et sur le
système digestif. C’est un travail très doux et non douloureux. Un
traitement ostéopathique chez un nouveau-né est souvent très efficace, car
le bébé n’a pas encore de “vécu”. Il est donc plus facile de trouver et de
corriger les blocages.
En aucun cas l’ostéopathe ne remplace la prise en charge par un spécialiste
dont l’enfant aurait besoin.
Les indications ostéopathiques de l’enfant et de l’adolescent sont
souvent liées à sa croissance. Celle-ci peut en effet engendrer des
perturbations si elle se déroule trop rapidement ou de manière anarchique,
fragilisant la structure musculo-squelettique.
Un traumatisme lors de la pratique d’une activité, une chute, une
mauvaise position au bureau, le port du cartable, ou encore la succion du
pouce et le port d’un appareil dentaire, sont autant de contraintes qui
peuvent entraîner des dysfonctions ou des douleurs à terme.
L’enfant doit lutter contre ces différentes contraintes ce qui entraîne
une grande dépense d’énergie et de ce fait provoque un état de fatigue
favorable à l’apparition de signes à type de maux de tête, de fatigue, de
tensions musculaires ou encore de troubles du sommeil.
Le praticien vérifie l’intégrité des différentes structures
musculo-squelettiques, viscérales et vasculo-nerveuses afin d’assurer la
meilleure croissance possible à l’enfant et l’absence de douleurs.
Voici une liste de signes qui peuvent amener à consulter un ostéopathe :
-
Prévention : bilan
annuel, début d’activité sportive ou pratique assidue d’un sport, port
d’un appareil dentaire ;
-
Scoliose, attitude
scoliotique ;
-
Mal de dos, douleurs
musculaires, ostéo-articulaires ;
-
Tendinites (tendon
d’Achille, coude, épaule…), pubalgies ;
-
Maux de tête, céphalées,
migraines, douleurs suite au port d’un appareil dentaire ;
-
Douleurs abdominales,
diarrhées, constipation, ballonnements, régurgitations ;
-
Difficultés de
concentration, dyslexie, énervement, hyperactivité, stress ;
-
Troubles du sommeil ;
-
Pleurs fréquents, enfant
renfermé ;
-
Hypertonie ou hypotonie,
troubles psychomoteurs, retards ;
-
Certains troubles
auditifs et visuels fonctionnels ;
-
Enurésie ou « pipi au lit » ;
-
Port de semelles
orthopédiques ou talonnettes.
La prise en charge de l’enfant par un ostéopathe ne remplace en aucun cas
le suivi médical par son pédiatre.
Les motifs de consultation sont principalement les douleurs
du rachis et des membres. Elles sont souvent liées à une
mauvaise position de travail, à des mouvements répétitifs, ou encore à la
pratique d’un sport. Elles sont d’autant plus accrues par le stress et les
tensions nerveuses.
L’ostéopathie peut également se montrer efficace sur les pathologies
fonctionnelles digestives (constipation, diarrhées, ballonnements, brûlures
d’estomac) et gynécologiques (douleurs pendant les règles, pendant les
rapports) ainsi que sur les affections crâniennes (céphalées et migraines,
pathologies ORL chroniques…).
La prise en charge ostéopathique ne se substitue en aucun cas à la
consultation d’un médecin ou d’un spécialiste dont le patient aurait besoin.
Au cours de la grossesse, le corps de la femme subit de nombreuses
transformations. La colonne vertébrale se cambre davantage, le sacrum change
de position, les ligaments du bassin et les muscles du périnée sont mis en
tension, les organes sont refoulés par le bébé qui prend de plus en plus de
place…
L’ensemble de ces modifications physiques demandent une bonne mobilité
des structures osseuses, musculaires et ligamentaires du bassin et du dos
mais aussi des organes digestifs, génitaux et du diaphragme.
La présence de dysfonctions ou de « blocages » peut perturber la
grossesse et compliquer l’accouchement.
Voici quelques signes amenant à consulter un ostéopathe au cours de la
grossesse :
-
Prévention : suivi de la
grossesse, préparation de l’accouchement ;
-
Douleurs de dos :
lombalgies, sciatiques, dorsalgies, cervicalgies ;
-
Douleurs pelviennes ;
-
Douleurs abdominales,
constipation, ballonnements, nausées et vomissements, contractures du
diaphragme ;
-
Douleurs thoraciques et
intercostales ;
-
Angoisse, fatigue,
oppression, troubles du sommeil, déprime ou dépression (baby blues) ;
-
Maux de têtes et
certains vertiges ;
-
Troubles circulatoires
(phlébites, jambes lourdes, rétention d’eau, œdèmes…) ;
Suite à l’accouchement il est préconisé de réaliser un bilan de
post-partum afin de s’assurer de l’intégrité des structures lombo-pelviennes
qui sont souvent perturbées par la grossesse et l’accouchement.
Voici quelques signes amenant à consulter en post-partum :
-
Prévention : bilan
post-partum, préparation à la rééducation périnéale ;
-
Douleurs dorsales,
lombaires et pelviennes (sacrum, coccyx et périnée) ;
-
Incontinence urinaire
fonctionnelle ;
-
Douleurs pendant les
rapports sexuels ;
-
Césarienne et péridurale
(travail de la cicatrice) ;
-
Baby blues, angoisse,
dépression, fatigue.
L’ostéopathie peut également être préconisée dans les cas de désir de
grossesse, face à une infertilité fonctionnelle sans cause apparente. Le
thérapeute s’assurera de la bonne mobilité du bassin et du rachis ainsi que
des structures organiques (utérus, ovaires et trompes), vasculaires et
nerveuses qui est nécessaire et propice à la fécondation.
La prise en charge ostéopathique ne remplace en aucun cas la prise en
charge par le médecin traitant ou un spécialiste dont la patiente aurait
besoin.
Avec le temps, les structures se fragilisent ; les ligaments perdent de
leur élasticité, les os deviennent moins solides et les cartilages
s’amincissent. Il résulte de ces changements l’apparition de « blocages » et
de douleurs qui altèrent la qualité de vie, empêchant de réaliser certains
gestes de la vie quotidienne.
L’ostéopathie permet de soulager de nombreuses douleurs en s’adaptant aux
patients et en redonnant une certaine mobilité à l’ensemble de l’organisme.
Elle peut également être réalisée dans un but préventif et d’entretien afin
de retarder au maximum les processus dégénératifs et de limiter l’apparition
de douleurs.
Il est donc conseillé de consulter un ostéopathe de manière régulière
afin d’anticiper ces différents maux et de s’assurer le meilleur futur
possible.
Voici une liste de signes qui peuvent amener à consulter un ostéopathe :
-
Douleurs du dos :
lombaires, dorsales, cervicales ;
-
Névralgies : sciatique,
cruralgie, névralgie cervico-brachiale, névralgie intercostale ;
-
Douleurs pelviennes ;
-
Incontinence urinaire
fonctionnelle ;
-
Maux de tête, vertiges ;
-
Douleurs musculaires :
contractures, crampes, raideurs ;
-
Douleurs articulaires ;
-
Troubles digestifs :
douleurs abdominales, diarrhées, constipation, ballonnements ;
-
Troubles du sommeil,
déprime, dépression, angoisse, nervosité.
En aucun cas la prise en charge ostéopathique ne se substitue à celle du
médecin traitant ou du spécialiste dont le patient aurait besoin.
Le corps est soumis à de nombreuses contraintes lors de la pratique d’un
sport.
Toute restriction ou perte de mobilité des muscles, ligaments et
articulations peut entraîner une altération des performances et de l’état de
santé du sportif , favorisant l’apparition de contractures, d’entorses, de
déchirures ou encore de douleurs chroniques.
L’ostéopathie permet de soulager les douleurs en redonnant de la mobilité
à l’ensemble de l’organisme, mais aussi de prévenir l’apparition de nombreux
maux en réalisant un bilan régulier.
De plus, elle représente un moyen efficace d'améliorer le rendement du
geste sportif tout en augmentant la récupération après l'effort.
Voici une liste de signes pouvant amener le sportif à consulter un
ostéopathe :
-
Prévention : bilan
annuel, préparation compétition, avant le début d’une activité,
amélioration des performances ;
-
Douleurs de dos,
scolioses, douleurs articulaires ;
-
Antécédents de
fractures, d’entorses, de chirurgies ;
-
Entorses ;
-
Tendinites ;
-
Douleurs musculaires :
contractures, claquages, élongations ;
-
Pubalgies et pathologies
des adducteurs ;
-
Port de semelles
orthopédiques ;
-
Essoufflements à
l’effort, récupération difficile.
La prise en charge ostéopathique ne se substitue en aucun cas à la
consultation d’un médecin ou d’un spécialiste dont le patient aurait besoin.
Le patient ne consulte souvent l’ostéopathe que lorsqu’il est en crise. Mais nous connaissons tous l’adage :
“mieux vaut prévenir que guérir”. Il est donc recommandé de consulter son ostéopathe régulièrement, à titre
préventif, ce qui permet d’éviter l’apparition de dysfonctions voire de douleurs.
L’ostéopathe doit être intégré au système de soins et travailler en complémentarité avec les
médecins généralistes et spécialistes, dentistes, podologues et kinésithérapeutes.
Quelle est la différence entre kinésithérapeute et
ostéopathe?
La Kinésithérapie est une méthode s'attachant principalement à la
rééducation fonctionnelle et au traitement des symptômes.
L'Ostéopathie à pour but de rechercher l'origine des pathologies et d'en traiter les causes.
Nos professions sont complémentaires et votre Kinésithérapeute peut être
amené à vous orienter vers un Ostéopathe et vice-versa.
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